Coût par Vue (CPV) : Un KPI essentiel pour les campagnes vidéo à la performance
Introduction
Dans un univers mobile dominé par les formats vidéo, les annonceurs cherchent de plus en plus à mesurer l’impact réel de leurs investissements sur ces contenus. Le CPV (Cost Per View ou Coût par Vue) s’impose alors comme un KPI stratégique pour analyser la rentabilité des campagnes vidéo, qu’elles soient menées sur Meta, TikTok, Snapchat ou d’autres régies.
Plus qu’un simple indicateur de diffusion, il permet d’évaluer la capacité d’un format à capter l’attention, de comparer les performances créatives, et d’optimiser les budgets dès le haut du funnel. Un levier clé pour piloter efficacement des campagnes à la performance.
Qu’est-ce que le Coût par Vue (CPV) ?
Le coût par vue désigne le coût facturé à l’annonceur chaque fois qu’un utilisateur visionne une vidéo publicitaire. Contrairement à d’autres KPIs qui mesurent un clic ou une installation, le CPV se concentre uniquement sur la visualisation du contenu, ce qui en fait un indicateur directement lié à l’attention portée par l’utilisateur.
Il est généralement utilisé dans des modèles publicitaires au résultat, notamment sur les formats TrueView (YouTube) ou les vidéos in-feed sur les réseaux sociaux.
Comment calculer le CPV?
La formule du coût par vue est simple :
CPV = Coût total de la campagne vidéo / Nombre total de vues comptabilisées

Exemples
Une campagne TikTok Ads coûte 4 000 € pour 250 000 vues
Coût par vue = 0,016 € par vue
Dans le cadre des campagnes publicitaires, la définition d’une “vue” dépend des critères propres à chaque plateforme, ce qui influence directement le CPV. Voici quelques exemples clés :
- YouTube / Google Ads : une vue est comptabilisée après 30 secondes de visionnage, ou plus tôt en cas d’interaction (clic sur le lien, like…).
- Meta (Facebook/Instagram) : une vue publicitaire est généralement enregistrée après 3 secondes de lecture continue.
- TikTok Ads : selon l’objectif, une vue peut être comptabilisée dès 1 seconde de lecture (lecture automatique), ou à partir de 6 ou 15 secondes si l’objectif “Video Views” est sélectionné.
Ces différences rendent le CPV difficilement comparable d’une régie à l’autre. Pour une analyse pertinente, il est donc essentiel de comprendre comment la plateforme définit la “vue” en fonction de l’objectif publicitaire choisi.
Benchmarks du CPV : quelles moyennes ?
Il n’existe pas de benchmark universel pour le CPV. Ce KPI dépend de nombreux paramètres qui influencent directement les performances observées :
- La régie utilisée (TikTok, YouTube, Meta, etc.)
- Le format publicitaire (in-feed, in-stream, rewarded…)
- Le pays ciblé et la maturité du marché
- Le niveau de concurrence dans la verticale
- La qualité créative et la stratégie de ciblage
- Le type d’enchère (automatique ou manuelle)
- L’objectif publicitaire sélectionné (ex : vues à 6s vs vues complètes)
Dans certains contextes, un coût par vue très bas peut refléter un bon accroche créatif… mais aussi un ciblage trop large et peu qualifié. À l’inverse, un CPV plus élevé peut être acceptable s’il s’accompagne d’un meilleur engagement ou d’un coût final (CPI, CPA) plus rentable.
Pourquoi le CPV est-il important ?
Le cpût par vue est un bon indicateur de l’efficacité créative d’une publicité vidéo. Il permet de mesurer la capacité d’un contenu à capter l’attention, avant même toute interaction ou conversion.
Il peut être utile pour :
- Mesurer l’engagement initial : un bon CPV indique que la vidéo retient efficacement l’attention, ce qui augmente les chances de clic ou d’installation par la suite.
- Comparer des variantes créatives à budget équivalent pour identifier celles qui génèrent le meilleur retour visuel.
- Évaluer la pertinence du format (in-feed, rewarded, in-stream…) selon les plateformes et les objectifs.
- Adapter les stratégies d’awareness à une logique ROIste, en optimisant le coût pour chaque vue réellement consommée.
- Filtrer les signaux faibles avant d’engager plus de budget, en identifiant rapidement les combinaisons ciblage / format / créa les plus performantes.
Un CPV élevé peut signaler un manque d’attractivité dans les premières secondes de la vidéo. À l’inverse, un CPV bas peut refléter un bon potentiel créatif, à creuser dans les prochaines phases.
CPV vs autres KPIs : quelles différences stratégiques ?
Pour bien positionner le coût par vue, il est essentiel de le comparer à d’autres KPIs courants en publicité mobile :
- CPM (Coût par Mille) : mesure le coût pour 1000 impressions, sans garantie de visionnage effectif. Le CPM donne une idée de la pression publicitaire, mais ne renseigne pas sur l’attention réelle.
- CPC (Coût par clic) : mesure l’engagement actif (clic). Le CPV, lui, se concentre sur la consommation passive du message.
- CPI (Coût par installation) : indicateur de conversion directe. Le CPV intervient plus tôt dans le funnel, souvent comme point de départ pour optimiser vers l’installation.

Comment optimiser son CPV?
Le coût par vue ne dépend pas uniquement de l’enchère ou du budget investi. Il est fortement influencé par la qualité de la vidéo, son adaptation au canal de diffusion, et la stratégie globale d’activation. Voici les principaux leviers pour l’améliorer.
1. Soigner l’accroche dès les premières secondes
L’utilisateur décide très vite s’il poursuit ou non le visionnage. Il faut donc capter son attention immédiatement avec :
- Un message clair et impactant dès la première image, sans intro inutile
- Des sous-titres animés pour capter même sans le son
- Des éléments de teasing visuel ou narratif pour encourager l’utilisateur à rester au-delà des seuils de facturation (6s, 15s…)
Un démarrage fort permet de limiter les abandons précoces et de faire baisser le CPV.
2. Adapter la vidéo aux codes de la plateforme
Chaque régie a ses propres formats et habitudes de consommation :
- Sur TikTok, il faut des vidéos verticales, très rythmées, avec un montage dynamique
- Sur Meta, les vidéos performantes ont un format carré ou vertical, avec un rythme fluide mais une accroche rapide
- Sur YouTube, les vidéos peuvent être plus longues, mais doivent délivrer un message explicite dès les premières secondes pour ne pas perdre l’utilisateur avant les 30 secondes (seuil de facturation)
Ne pas respecter ces codes, c’est prendre le risque d’un décrochage précoce… et d’un coût par vue plus élevé.
3. Cibler une audience qualifiée
Des vues générées par un ciblage trop large sont souvent peu engagées. Cela peut fausser les performances globales et augmenter le CPV. À l’inverse, un ciblage affiné, basé sur des personas, des audiences lookalike ou des intérêts précis, permet de toucher des utilisateurs plus réceptifs, donc plus susceptibles de visionner la vidéo suffisamment longtemps.
4. Tester plusieurs variantes créatives
Le coût par vue est un bon indicateur pour identifier rapidement ce qui fonctionne visuellement. Tester différents montages, accroches, durées ou formats (UGC, démonstration produit, animation…) permet de comparer les performances et de concentrer le budget sur les créations les plus efficaces, tout en coupant rapidement les versions trop coûteuses.

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5. Ajuster les objectifs et les stratégies d’enchère
Le choix de l’objectif dans la plateforme d’achat média a un impact direct sur la façon dont l’algorithme optimise la diffusion :
- Un objectif “video views” privilégie des impressions générant des vues à bas coût
- Un objectif “engagement” ou “conversion” peut parfois réduire le coût par vue si les signaux d’intérêt utilisateur sont plus forts, même si ce n’est pas l’objectif de facturation
Il est aussi utile de tester plusieurs stratégies d’enchère (enchère manuelle, automatique, ou par plage) pour trouver le meilleur équilibre entre diffusion et rentabilité.
Conclusion
Le coût par vue ne se limite pas à un simple coût unitaire. C’est un bon indicateur pour évaluer rapidement la capacité d’une vidéo à capter l’attention. Bien interprété, il permet de comparer les performances créatives, d’optimiser les ciblages et d’ajuster les formats dès les premières phases d’une campagne.
Utilisé en complément d’autres KPIs, il aide à affiner les arbitrages et à piloter plus finement les investissements vidéo.

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