6 tendances qui vont façonner le marketing à la performance en 2026
2026 s’annonce être une année charnière pour le marketing à la performance. Entre l’émergence de nouveaux leviers, l’accélération de l’automatisation portée par l’IA, l’évolution des modèles de mesure et un cadre réglementaire plus strict, les stratégies de performance vont profondément évoluer.
Voici les tendances performance marketing 2026 qui façonneront la manière de piloter, créer et optimiser dans un environnement en pleine mutation.
1. Nouveautés dans la gestion de campagnes
En 2026, les annonceurs continueront à diversifier leurs canaux et formats. Le mix média devrait s’enrichir de leviers émergents mieux mesurables, plus rentables et capables d’apporter du volume.
Canaux et leviers à surveiller :
- CTV : la CTV devrait s’ancrer davantage dans les stratégies UA. Elle combine branding et performance, touche des audiences moins saturées et bénéficie d’une meilleure mesurabilité, ce qui la rend pleinement exploitable pour la performance. Aux États-Unis, les dépenses publicitaires CTV devraient atteindre 33,35 Md $ en 2025, avec une projection à 42,4 Md $ en 2027.

- RCS : l’adoption iOS pourrait accélérer l’usage du RCS. Avec près de 83 % de couverture mobile et des taux de lecture autour de 80 %, ce « super-SMS » enrichi (vidéos, carrousels, CTA) pourrait devenir un levier fort pour le drive-to-store et la conversion e-commerce.
- Placements OEM : les placements OEM sur Android (preloads, suggestions, in-store) devraient s’imposer comme un levier structurel. Les app stores OEM offrent des volumes élevés dans un environnement moins saturé, avec des CPA en moyenne 30 % plus bas que les canaux traditionnels. Une option pertinente pour les lancements internationaux sur des marchés dominés par Android.
- WhatsApp Ads : l’ouverture des premiers inventaires publicitaires sur WhatsApp en 2025 pourrait créer un nouveau terrain d’opportunités en 2026. La portée mondiale et les taux d’ouverture élevés en font un levier à suivre, malgré des options de ciblage encore limitées.
- DSP : les DSP pourraient regagner du terrain. Le recours croissant aux inventaires premium (CTV, direct publishers) rend aujourd’hui le programmatique plus fiable qu’avant. Une alternative crédible pour élargir les volumes et diversifier les investissements.
À retenir
En 2026, l’enjeu sera de diversifier les leviers pour sécuriser le volume tout en s’appuyant sur les canaux émergents : CTV, OEM, RCS et programmatique premium.
2. Créa & Influence
UGC et influence au cœur des dynamiques
En 2026, l’UGC, l’influence et les formats créatifs authentiques devraient jouer un rôle encore plus central dans les stratégies de performance marketing. Les marques chercheront à produire des contenus plus incarnés et adaptés aux codes des plateformes, avec une montée en puissance de la co-création entre annonceurs et créateurs.
Après une année 2025 plus stable, les investissements devraient repartir à la hausse : 72 % des marques prévoient d’augmenter leurs budgets influence et 55 % comptent renforcer leurs dépenses UGC. Le marché se structure : collaborations continues, contenus pensés pour l’amplification paid et créateurs capables de produire des assets directement activables en UA.

Des outils de collaboration qui s’étendent
La collaboration marque-créateur sera davantage facilitée par l’essor des plateformes dédiées, qui continueront de se développer en 2026 : TikTok Creator Marketplace, Snap Creator Hub, Meta Collabs Manager etc.
Et cette dynamique devrait s’amplifier : l’écosystème va continuer à s’étendre, avec de nouvelles fonctionnalités et de nouveaux outils pensés pour accélérer et industrialiser la production créative.
Addict Mobile fait déjà partie du programme TTCX (TikTok Creative Exchange), qui permet d’activer rapidement des créateurs adaptés aux besoins UA lorsque c’est pertinent pour une stratégie. N’hésitez pas à nous contacter !
À retenir
Les contenus authentiques gagneront encore en importance, avec un rôle renforcé de l’UGC, de l’influence et de la co-création pour produire des assets réellement adaptés aux codes des plateformes.
3. IA et automatisation
L’intelligence artificielle devrait continuer d’accélérer la gestion des campagnes et la production créative en 2026. Sans remplacer l’humain, elle renforcera la précision, la rapidité d’exécution et la capacité à tester davantage.
Automatisation de la gestion de campagnes
L’IA devrait être encore plus présente dans les algorithmes des principales plateformes publicitaires. Les modèles comme Advantage+ ou Andromeda de Meta vont poursuivre l’automatisation des enchères, du ciblage, des budgets et des optimisations en temps réel. Cette dynamique touchera aussi la mesure, avec des solutions comme le Modern Marketing Cloud d’Appsflyer qui automatisent l’analyse et la lecture des signaux.
Optimisation de la production créative et de la conception
Côté créa, l’IA générative devrait s’imposer comme un soutien naturel aux équipes. Elle élargit le champ des possibles : génération d’assets, voix off, contenus UGC, tout en accélérant et en enrichissant les productions.
L’IA interviendra aussi en amont comme outil d’aide à la conception, capable de proposer hooks, scripts ou angles créatifs, à l’image de solutions comme Symphony de TikTok.
Malgré ces avancées, l’expertise humaine restera essentielle : interprétation, arbitrages stratégiques, direction créative et compréhension des audiences. Les meilleures performances viendront de la complémentarité entre IA et intuition humaine.
4. Tracking, mesure et attribution
Avec la montée de l’automatisation et la complexité croissante des signaux, 2026 devrait marquer une évolution majeure de la mesure. Les annonceurs auront besoin d’indicateurs plus fiables pour comprendre la valeur réelle générée par chaque levier.
LTV et incrémentalité au cœur des décisions
Les KPIs devraient évoluer vers des métriques de valeur : LTV, engagement et incrémentalité, bien au-delà du simple CPI. Les tests d’incrémentalité et les modèles de projection permettront d’estimer plus tôt la rentabilité d’un canal, dès les premiers signaux. Meta intègre d’ailleurs désormais une attribution incrémentale dans ses outils, confirmant l’importance croissante de cette approche.
AppsFlyer le rappelle :
« L’incrémentalité ne doit pas être perçue comme un remplacement du last-touch […] Utiliser les deux ensemble offre la vision la plus juste pour la prise de décision. »
— Niv Reshef Klein, Head of Product, Incrementality – AppsFlyer
La lecture devrait également s’allonger (30 à 60 jours) pour mieux capter la valeur durable générée dans un contexte où les signaux immédiats sont moins significatifs.
Le server-side en réponse aux pertes de données
Avec la disparition progressive des cookies tiers et le durcissement des règles privacy, les méthodes classiques de tracking (pixel, cookies, navigateur) deviennent moins fiables. Le server-side, qui envoie les événements directement depuis le serveur, sans passer par le navigateur, devrait donc gagner en adoption en 2026.
Cette approche réduit les pertes de données liées aux bloqueurs de pub, aux restrictions des navigateurs ou aux limites techniques du client-side, permettant de reconstituer une donnée plus complète et plus stable pour piloter les campagnes et optimiser les investissements.
Google Analytics : vers une lecture plus unifiée des performances cross-canal
Le passage de Cost Data Import à Campaign Data Import élargit ce que Google Analytics peut recevoir : impressions, clics, coûts et données de campagnes issues d’autres plateformes (Meta, TikTok, programmatique…).
En 2026, cette évolution devrait faciliter une analyse plus consolidée des investissements, en rassemblant davantage de signaux et en offrant une lecture plus cohérente du ROI global sur l’ensemble des canaux.
À retenir
La mesure se déplace vers la valeur. LTV, incrémentalité, server-side et lecture cross-canal via GA seront essentiels pour compenser la perte de signaux et évaluer correctement la rentabilité.
5. Cadre légal et régulations
En 2026, le marché du marketing à la performance évoluera dans un environnement réglementaire plus strict, avec des impacts possibles sur le trafic, les coûts et les stratégies de monétisation.
Restrictions d’accès aux réseaux sociaux pour les mineurs
L’interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 15 ans pourrait se renforcer. L’impact direct restera limité (le ciblage <18 ans est déjà interdit), mais des effets indirects sont possibles : baisse de trafic sur certaines plateformes, pression sur les coûts si les inventaires diminuent et complexité dans la gestion des audiences.
L’Australie a déjà restreint TikTok, Meta, Snap, YouTube, X, Kick et Reddit pour les –16 ans, avec une extension envisagée à Google et Microsoft. L’Europe pourrait observer ces premiers marchés pour évaluer l’impact potentiel avant d’envisager des mesures similaires.
Digital Fairness Act (UE)
Encore à l’état de projet, le Digital Fairness Act propose un encadrement plus strict des mécaniques des jeux free-to-play : limitations des loot boxes, règles renforcées sur les monnaies virtuelles et consentement parental obligatoire pour les mineurs.
Si le texte se confirme, les éditeurs devront adapter leurs stratégies de conversion et de rétention. Un ralentissement des revenus in-app est possible à court terme, mais la mesure pourrait encourager un modèle plus transparent et durable à long terme.
À retenir
Le durcissement des régulations, notamment autour des mineurs et des mécaniques in-app, obligera les annonceurs à adapter leurs stratégies pour préserver performance, conformité et transparence.
6. Temps forts de l’année : sport et compétitivité média
Les grands événements sportifs de 2026 (Coupe du monde, JO d’hiver) devraient créer des pics de pression sur le marché média. Ces périodes concentreront les investissements de nombreux secteurs, entraînant une hausse probable des CPM et une tension supplémentaire sur les inventaires, notamment en vidéo, social et CTV.
Enjeux clés à anticiper :
- Des inventaires qui se rempliront plus vite, avec des coûts susceptibles d’augmenter
- La nécessité d’anticiper les réservations pour sécuriser les volumes
- Des créas adaptées au contexte sportif pour rester visibles et compétitives dans des environnements très encombrés.
Les marques capables d’ajuster leur calendrier d’achat et de contextualiser leurs messages aux temps forts sportifs devraient mieux absorber cette pression et préserver leurs performances.
À retenir
Les grands événements sportifs créeront une forte tension sur les inventaires ; anticiper les réservations et adapter les créas au contexte sportif sera essentiel pour maintenir la compétitivité.
Conclusion
Le marketing à la performance en 2026 s’annonce plus automatisé, plus réglementé et plus exigeant en matière de créativité. Les marques qui sauront combiner données, innovation et agilité humaine auront une longueur d’avance.
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